L’auteur de l’ouvrage « al-manâzil » a mis sous le chapitre « La limpidité -safâ’- »,
la parole d’Allah : " ils sont auprès de Nous, élus -mustafîn- parmi les meilleurs " [1] puis il a défini le terme « safâ’ » (traduit par limpidité) dans le sens de l’exemption du trouble qui implique, sous ce chapitre, le renoncement à jouer au caméléon -talwîn-.
la parole d’Allah : " ils sont auprès de Nous, élus -mustafîn- parmi les meilleurs " [1] puis il a défini le terme « safâ’ » (traduit par limpidité) dans le sens de l’exemption du trouble qui implique, sous ce chapitre, le renoncement à jouer au caméléon -talwîn-.
Il a argué pour cela du verset ci-dessus, car le terme « al-mustafâ » qui est un nom construit sur le schème « mufta`al » dérive du mot « safwa » qui est la quintessence de la chose et sa purification de ce qui l’entache. On dit : « [Untel] a élu -istafâ-
une chose pour lui-même », c’est qu’il l’a purifiée de ce qui l’entache
comme association, si bien que personne ne la partage avec lui.
Comme mot qui dérive de « safâ », il y a le mot « safiyy » qui est la part du butin que l’Envoyé d’Allah choisit pour lui-même. En dérive également l’adjectif « sâfî ». On qualifie quelque chose de « sâfî » lorsqu’elle est pure du trouble ou de quelque chose de ce genre.
Dans la parole [du shaykh al-Harawî] : « C’est un nom qui désigne l’exemption du trouble », l’exemption -barâ’a- c’est la purification et les choses troubles -kadar- c’est le mélange du bon et du mauvais.
Il désigne par le « talwîn » l’hésitation et la tergiversation.
La limpidité -safâ’-
comporte trois degrés dont le premier consiste en la limpidité de la
science qui initie au cheminement sur la Voie, éclaircit la finalité de
l’effort et corrige le dessein de l’itinérant. Cette science limpide à
laquelle le shaykh [al-Harawî] fait allusion, c’est la science apportée
par l’Envoyé d’Allah .
Al-Junayd
disait souvent : « Notre science que voici est liée au Livre et à la
Sunna. Celui qui n’a pas retenu le Coran, n’a pas écrit le hadith et n’a
pas appris à pénétrer le sens [des enseignements religieux] ne peut pas
servir de modèle. »
Un des pieux gnostiques a dit:«Toute réalité qui ne se rattache pas à une norme religieuse est impiété.»
Abû Sulaymân ad-Dârânî a dit : « Quand une des intuitions -nukat- des mystiques se présente à moi, je ne l’accepte qu’accompagnée de deux témoins intègres : le Livre et la Sunna. »
An-Nasr
Abâdî a dit : « Le principe de base de notre voie, c’est l’attachement
au Livre et à la Sunna, l’abandon des passions et des hérésies, la
conformité aux pieux prédécesseurs et l’éloignement de ce que les autres
ont innové [en matière de religion] ».
En
effet, cette science limpide est tirée de la Niche de la Révélation et
de la prophétie. Elle initie celui qui l’apprend à cheminer sur la voie
de la servitude. Sa réalité consiste à se parer des vertus de l’Envoyé
d’Allah
intérieurement et extérieurement, à s’en remettre à son jugement
intérieurement et extérieurement, à s’arrêter là où il s’arrête et à
avancer là où il avance. En résumé, tu fais de lui ton shaykh, à qui tu
remets toute ton affaire, qu’il s’agisse de sa réalité intérieure ou de
son aspect extérieur, tu le suis en toute circonstance et tu t’en tiens à
ce qu’il t’a prescrit, sans jamais diverger de lui. Ainsi tu le prends
pour ton shaykh, ton imâm, ton guide et ton juge, tu lies ton cœur à son
noble cœur et ta spiritualité à sa spiritualité ().
[1] Coran, sâd, 47.
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