Parmi les demeures qui relèvent du verset " C’est Toi que nous adorons et c’est à Toi que nous demandons aide ", il y a la demeure de l’espérance -ar-rajâ’-.
Allah le Très-Haut a dit : " Or ceux qu’ils invoquent recherchent eux-mêmes à l’envi le moyen d’accéder le plus à leur Seigneur — c’est à celui d’eux qui est le plus proche —, espérant Sa miséricorde et craignant Son châtiment. En vérité, le châtiment de ton Seigneur est redoutable." [1]
La recherche de l’accès à Allah dite al-wasîla implique de se rapprocher de lui par la servitude et l’amour. Allah a cité dans ce verset les trois stations sur lesquelles se fonde la foi, à savoir l’amour, la crainte et l’espérance. Allah — exalté soit-Il — a dit : " Celui qui espère rencontrer son Seigneur, qu’il effectue l’œuvre pie et n’associe personne à son Seigneur dans l’adoration " [2] et Il a dit : "Ceux-là espèrent la miséricorde d’Allah. Et Allah est Pardonnant et Très-Miséricordieux. " [3]
Il est rapporté dans le sahîh de Muslim, sur l’autorité de Jâbir , que celui-ci a dit : J’ai entendu l’Envoyé d’Allah dire : « Qu’aucun de vous ne meure sans avoir une bonne opinion d’Allah. » [4]
Selon un hadith authentique, le Prophète a dit : « Allah — Puissant et Majestueux — dit : “ Je suis auprès de l’opinion que Mon serviteur se fait à Mon sujet. Qu’il se fasse donc de Moi l’opinion qu’il veut ! ” » [5]
L’espérance est une monture qui transporte les cœurs vers le pays de ce à quoi ils aspirent, à savoir Allah et la Demeure dernière, et leur rend le chemin facile.
La différence entre l’espérance et la supposition -tamannî-
« At-tamannî » c’est le désir de quelque chose telle qu’on la veut, sans faire le moindre effort pour l’obtenir, c’est en fait l’espoir des paresseux, tandis que l’espérance est toujours accompagnée d’un déploiement d’effort et de confiance en Allah. Le premier cas est celui de quelqu’un qui souhaite posséder une terre pour la semer et la moissonner. Le deuxième cas est celui de quelqu’un qui laboure la terre, y sème les grains et espère par la suite la poussée des plantes.
« At-tamannî » c’est le désir de quelque chose telle qu’on la veut, sans faire le moindre effort pour l’obtenir, c’est en fait l’espoir des paresseux, tandis que l’espérance est toujours accompagnée d’un déploiement d’effort et de confiance en Allah. Le premier cas est celui de quelqu’un qui souhaite posséder une terre pour la semer et la moissonner. Le deuxième cas est celui de quelqu’un qui laboure la terre, y sème les grains et espère par la suite la poussée des plantes.
D’ailleurs les pieux gnostiques sont unanimes sur le fait que l’espérance n’est valable que si elle est accompagnée d’action.
Les différents types d’espérance -arrâjâ’-
L’espérance est de trois sortes dont deux sont louables et la troisième blâmable.
Les deux louables s’incarnent dans le cas d’un homme qui accomplit les actes d’obéissance en détenant une lumière émanant d’Allah, espérant Sa récompense, ou d’un homme qui a commis des péchés puis s’en est repenti ; il espère ainsi le pardon d’Allah, Son absolution, Sa bonté, Sa mansuétude, Sa magnanimité et Sa générosité.
La troisième catégorie d’espérance s’illustre dans celui qui ne cesse de faire preuve de négligence et de commettre des péchés et qui espère la miséricorde d’Allah sans faire la moindre œuvre. Il ne fait par là que s’illusionner sur lui-même et nourrir de vains espoirs.
[1] Coran, al-isrâ’, 56.
[2] Coran, al-kahf, 110.
[3] Coran, al-baqara, 218.
[4] Hadith rapporté par Muslim — Livre du Paradis — et Abû Dâwûd — Livre des funérailles —.
[5] Hadith rapporté par al-Bukhârî — Livre de l’unicité —, Muslim — Livre de la repentance, livre du dhikr —, at-Tirmidhî — Livre de l’ascèse —, Ibn Mâja — Livre de l’éthique — et Ahmad dans son musnad (2/251-315).
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